mardi 22 juin 2010

Le hack vs l'autorité.

Un mouvement de fond secoue l'ensemble des pays européens et occidentaux qui peu à peu redessine notre avenir : un nouveau rapport à l'autorité.
L'apparition des hack illustre parfaitement cette réalité.

Même si il y a toujours eu des minorités plus ou moins violentes pour désobéir, il reste que l'ensemble des populations, à de rares et spectaculaires exceptions, obéissait aux autorités parce qu'elles étaient l'autorité qui de toute façon savait plus et mieux que nous, le petit peuple.

Aujourd'hui, l'obéissance des populations s'accompagne d'une exigence féroce et intransigeante de compétences. A la seconde où l'efficacité d'une autorité est mise en doute, les moutons se transforment en tigres et ça ne concerne plus seulement une minorité agissante. Mieux, dans ce cas il ne s'agit même pas d'une confrontation, d'un bras de fer, ce qui serait une autre façon, paradoxale, de reconnaître malgré tout l'existence de cette autorité.
Non, tout ce passe comme si cette autorité disparaissait de l'horizon, s'évanouissait. Chaque personne zappe, décide et fait ce qui doit être fait, sans plus se préoccuper de l'ancienne autorité.

A mon sens, c'est cette grille de lecture qui permet de comprendre ce qui se passe autour du hack du GH1/GF1.
La preuve est faite que Panasonic, pour des raisons commerciales, a délibérément bridé ses codecs ?
Les compétences des équipes informatiques de Panasonic sont mises en doute ?
L'autorité de Panasonic est prise en flagrant délit d'incompétence ?
Tout le monde zappe...

On peut d'ailleurs aussi appliquer cette grille de lecture au comportement actuel de l'équipe de France de football...

Nous ne sommes qu'au début des manifestations de ce phénomène de l'autonomie des peuples. Les entreprises vont-elles intégrer ou lutter contre cette réalité dans leurs démarches commerciales ?

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